Attaque mortelle et second tour au Niger

Les partisans du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PDNS) portent un tee-shirt avec le visage de Mohamed Bazoum lors d'un rassemblement électoral du candidat présidentiel du PDNS Mohamed Bazoum à Diffa le 23 décembre 2020.

De “nombreuses” personnes ont été tuées samedi par des hommes armés à Tchomo-Bangou, un village de la région de Tillabéri, dans l’ouest du Niger, ont indiqué à l’AFP des autorités locales et des habitants, le jour de la proclamation des résultats de la présidentielle.

“L’attaque a eu lieu vers midi (11H00 GMT) et il y a eu des morts”, a déclaré à l’AFP un haut responsable de la région de Tillabéri, sans donner de bilan précis, ni de précision sur les circonstances de l’attaque.

“Ce sont de nombreux civils qui ont été tués dans une attaque à Tchomo-Bangou”, un village du département de Ouallam, frontalier du Mali, a déclaré un élu local sans plus de précisions.

“Les assaillants sont venus encercler le village et ils ont tué jusqu’à cinquante personnes. Des blessés ont été évacués à l’hôpital de Ouallam”, a affirmé sous le couvert de l’anonymat un journaliste d’une radio locale.

Le 21 décembre, à six jours de la présidentielle, sept soldats nigériens avaient été tués dans une embuscade dans la même région.

Selon le journaliste, l’attaque de Tchomo-Bangou est survenue dans les environs de Tongo Tongo où quatre soldats américains des forces spéciales et cinq militaires nigériens avaient été tués en octobre 2017 dans une embuscade. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique dans le Grand Sahara.

L’attaque de Tchomo-Bangou intervient alors que les résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre sont tombés, donnant largement en tête (39,33%) le candidat du parti au pouvoir Mohamed Bazoum, ancien ministre de l’Intérieur qui a promis de renforcer la lutte contre les groupes jihadistes.

Depuis plusieurs années, le Niger est en proie à des attaques jihadistes dans ses parties Ouest et Sud-Est, qui ont fait des centaines de morts, de même que le Mali et le Burkina Faso voisin.

La région de Tillabéri est située dans la zone “des trois frontières” Niger-Mali-Burkina, souvent frappée par les groupes jihadistes.

En mai 2020, vingt personnes, dont des enfants, avaient été tués dans deux villages de l’Anzourou (région de Tillabéri).

Le 12 décembre dernier, au moins 34 villageois ont été tués et une centaine blessés à Toumour dans la région de Diffa (sud-est), proche du Nigeria, par des hommes du groupe jihadiste Boko Haram, selon les autorités

  Source: Voa Afrique.