Ce mardi 8 décembre est décrété journée de colère par les médecins en Tunisie. Seul le service minimum devrait être assuré dans les hôpitaux publics du pays. Le conseil de l’ordre des médecins appelle à une réforme profonde d’un système de santé aujourd’hui délétère.
La mort accidentelle la semaine dernière, dans l’ouest du pays, d’un jeune médecin qui a chuté dans une cage d’ascenseur fut le déclencheur d’un mouvement qui a gagné tout le territoire. Les personnels soignants, médecins en tête, réclament d’urgence la mise en place d’une instance de sauvetage de l’hôpital public, une augmentation significative du budget du ministère de la Santé et une lutte sans merci contre la mauvaise gestion et la corruption dans le secteur.
Les médecins veulent des actions fortes
Le ministre a bien procédé à une série de limogeages de responsables hospitaliers après le drame de Jendouba. Mais c’est insuffisant selon les médecins dont l’outil de travail ne cesse de se détériorer. L’accent mis sur le secteur privé, le manque d’investissement dans le public et l’impunité des mauvais gestionnaires ont entraîné les hôpitaux dans une décadence continue.
Les budgets 2021, dont celui de la santé, sont en discussion au Parlement et les praticiens demandent davantage que les 5% d’augmentation prévue.
Nombre de professionnels paramédicaux, de laboratoires et de pharmaciens ont prévu de se joindre au mouvement, sur la capitale ou en régions, afin de créer un électrochoc pour sauver l’hôpital public.
Source: RFi