Après plusieurs jours de silence, le gouvernement béninois réagit au dernier arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Vendredi dernier, la CADHP a exigé l’abrogation de la réforme constitutionnelle de novembre dernier et exigé le retour au texte de 1990.
Une décision qui fait suite à plusieurs arrêts défavorables de cette Cour vis-à-vis du pouvoir de Patrice Talon. À nouveau, celui-ci dénonce l’hypocrisie des juges, l’immixtion dans la souveraineté du pays, alors que le Bénin s’est retiré en avril du protocole additionnel permettant une saisine individuelle de la Cour par des citoyens béninois.
La révision de notre Constitution est une initiative parlementaire approuvée par l’unanimité des représentants du peuple. C’est cette Constitution renforçant notre démocratie que l’on voudrait remettre en cause par une décision qui frise l’hérésie et à laquelle le peuple béninois, souverain, ne peut prêter le flanc. Autant d’avancées qui permettent le renforcement de notre démocratie, dont on ne peut considérer que les acquis ont été remis en cause ou qu’ils aient même reculé.
Source: rfi