La classe politique congolaise s’est retrouvée du 25 au 27 novembre à Madingou (Sud) pour une concertation censée baliser le chemin d’une élection présidentielle apaisée en 2021. Mais, face à la presse lundi 30 novembre, trois grands leaders de l’opposition qui ont pris part à ce rendez-vous, ont affirmé qu’il a été un échec, faute de consensus. Le pouvoir rejette ces accusations.
Les parties prenantes à la concertation ne se sont pas accordées sur trois points essentiels, à savoir la maîtrise du corps électoral, le renforcement des compétences de la Commission électorale et le plafonnement des dépenses électorales. Chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala, dresse ici le bilan d’un rendez-vous manqué : « Nous ne sommes pas parvenus à un consensus à Madingou, donc la moisson est chiche. Le seul point sur lequel nous nous sommes mis d’accord c’est le fait que, désormais, les représentants des candidats seront acceptés à prendre part aux réunions des centres de compilation des résultats à tous les niveaux. Mais, le consensus sur lequel se fondait notre démarche n’a pas été obtenu », s’est-il plaint.
L’arbitrage du chef de l’État
Faute de consensus, deux autres leaders de l’opposition, Claudine Munari et Guy-Brice Parfait Kolélas appellent à l’arbitrage du chef de l’État. « La balle est dans le camp du président de la République. C’est à lui de décider ; c’est à lui de savoir quel type d’élection il va offrir au peuple congolais », a indiqué Mme Munari. « Il n’y a pas eu de consensus à Madingou. C’est au président de la République d’examiner et de regarder ce qu’il y a lieu de faire », a dit, de son côté, M. Kolélas.
Le gouvernement « travaille »
Pour les opposants les conditions sont loin d’être réunies pour une élection crédible dans quatre mois. « Faux », rétorque une source proche du pouvoir pour qui « le gouvernement travaille ardemment pour que le scrutin ait lieu conformément aux délais constitutionnels ».
Source: rfi