C’est un texte qui ne passe pas. Les autorités algériennes critiquent vertement une résolution du Parlement européen, adoptée jeudi 26 novembre, qui dénonce notamment la « détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie ». Le ministère algérien des Affaires étrangères dénonce une immixtion dans les affaires intérieures du pays.
C’est une résolution adoptée en « urgence », jeudi, par les parlementaires européens qui est à l’origine de cette colère d’Alger. Dans ce texte, les députés européens « condamnent fermement l’escalade des arrestations et détentions illégales et arbitraires » ainsi que le « harcèlement judiciaire » dont sont victimes les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme ou encore les avocats en Algérie.
Les parlementaires expriment aussi leur inquiétude pour le journaliste Khaled Drareni qui purge une peine de deux ans de prison ferme, pour avoir couvert une marche du mouvement contestataire du Hirak, en début de cette année 2020.
Les parlementaires européens pointent également du doigt plusieurs lois liberticides et demandent aux autorités de garantir le droit à tous les Algériens de participer au processus démocratique.
« Contenu outrancié »
Alger dénonce le « contenu outrancié » de cette résolution et estime qu’il s’agit là, « d’un chapelet d’injures et d’avanies à l’endroit du peuple algérien et de ses institutions », peut-on lire dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.