En Algérie, le soutien apporté par Emmanuel Macron au président Tebboune a fait bondir une partie de l’opposition et des membres du Hirak. Dans une interview à «Jeune Afrique» vendredi 20 novembre, le locataire de l’Élysée avait qualifié Abdelmadjid Tebboune de « courageux » et avait annoncé qu’il ferait « tout son possible pour l’aider ». Des propos critiqués par plusieurs formations politiques, dont le RCD et le MSP, le principal parti islamiste.
Depuis un même mot revient chez plusieurs opposants au régime pour qualifier les propos du président français : « ingérence ». Une partie de l’opposition ne décolère pas face au soutien inconditionnel apporté par Emmanuel Macron à son homologue algérien. Vendredi 20 novembre, dans l’hebdomadaire français Jeune Afrique, le locataire de l’Élysée avait déclaré qu’il ferait tout pour aider Abdelmadjid Tebboune dans la période de transition que connaît le pays. « Ceci n’est pas une simple ingérence », a même estimé le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), mais « la révélation que la France est aux manettes d’une feuille de route pour notre pays ». Ces propos ont également été très mal accueillis au sein du Hirak, alors que nombre de ses militants ont été arrêtés par les autorités ces derniers mois.
Pour Karim Tabou, l’une des figures de ce mouvement de contestation, Emmanuel Macron a trahi ses engagements pris en 2017 à l’égard de l’Afrique. « Il avait insisté sur le fait que les rapports devaient être basés sur la liberté, sur la responsabilité, mais surtout qui devaient mettre en évidence les talents de la jeunesse, les dynamiques populaires, de changements. Et en fait, aujourd’hui, ses prises de positions sont tout le contraire de ce qu’il avait annoncé puisqu’il se dresse très clairement contre les volo,tés des peuples. En tout cas, pour le cas de l’Algérie, il y a une prise de position claire en faveur de la dictature contre la démocratie, contre la jeunesse, contre le changement, contre la dynamique de tout un peuple. »
Source: rfi