Un incident frontalier entre le Soudan du Sud et l’Ouganda, jeudi, a entraîné des affrontements entre les armées des deux pays. Selon Juba, quatre soldats, deux de chaque pays, ont été tués. Un militaire sud-soudanais aurait été fait prisonnier.
Sud-Soudanais et Ougandais se pointent mutuellement du doigt, tout en cherchant un compromis. Juba affirme que le 29 octobre, vers 13h, une unité ougandaise lourdement armée a franchi la frontière illégalement au niveau de Pogee, dans le sud-est du pays.
Selon un porte-parole de l’armée, un militaire sud-soudanais serait allé voir ce qu’il se passait. Il aurait essuyé des tirs avant d’être capturé par les UPDF (Uganda People’s Defence Force). « Nos hommes sont alors partis en renfort et ils sont tombés dans une embuscade. Après avoir battu en retraite, nos forces ont repris le contrôle de la zone », a indiqué le major-général Lul Ruai Koang, porte-parole de l’armée sud-soudanaise.
Côté ougandais, la version est toute autre. Kampala accuse les Sud-Soudanais d’être entrés en Ouganda et d’avoir harcelé la population locale à propos d’une moto. « La population nous a appelés et quand nos soldats sont arrivés, les autres ont tout de suite tiré », a indiqué Flavia Byekwaso, porte-parole des UPDF. Au passage, elle ne reconnaît aucune perte côté ougandais, tout en évoquant un possible malentendu.