Selon Donald Trump, l’Egypte devrait tout simplement bombarder le barrage de la Grande renaissance, l’Ethiopie ayant enfreint l’accord entre les parties en démarrant le remplissage. L’UE appelle à un règlement pacifique tandis que l’Ethiopie réitère sa bonne volonté tout en se montrant ferme.
Après l’échec de son intermédiation et la suspension de son aide humanitaire à l’Ethiopie, Donald Trump propose une autre alternative à l’Egypte à propos du barrage de la Grande Renaissance. Le bombarder tout simplement. « L’Ethiopie n’a pas respecté l’accord. C’est très dangereux. L’Egypte doit faire sauter ce barrage. Je le dis haut et fort. Oui, ils doivent le détruire », a affirmé le président lors de l’annonce de la normalisation des relations entre Israel et le Soudan.
Cette option militaire, proposée par le président américain, a été écartée par l’Egypte en septembre dernier lorsque l’Ethiopie a entamé le remplissage du barrage sans qu’un accord soit trouvé sur les conditions de son exploitation. L’Egypte craint en effet que la construction du barrage de 6 450 MW sur le Nil mette en danger son approvisionnement en eau douce.
Face à la déclaration de Trump, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a assuré que son pays travaille au règlement pacifique de la situation, « mais que les menaces contre sa souveraineté sont une violation au droit international ». Rappelons que le pays a récemment déployé l’armée près du barrage et a interdit le survol de son site pour des raisons de sécurité.
Malgré les dissensions internes, le peuple éthiopien est fortement mobilisé derrière ce projet de barrage dans lequel il a déjà investi plus de 4 milliards $ de fonds propres. Le hashtag #Itsmydam (c’est mon barrage en français) inonde littéralement les réseaux sociaux éthiopiens.
Pour sa part, l’Union européenne a appelé le pays à œuvrer avec diligence pour l’obtention d’un accord pacifique sur l’exploitation du barrage.
Source : agenceecofin