Sidiki Diakité, ministre de l’Administration territoriale, est décédé ce vendredi 23 octobre suite à un arrêt cardiaque. Ces derniers jours, c’est lui qui coordonnait les tentatives de dialogue entre le gouvernement et les partis d’opposition.
Tout aussi soudaine qu’inattendue, la disparition de Sidiki Diakité fait tristement écho à celle du Premier ministre et premier candidat désigné du RHDP à la présidentielle, Amadou Gon Coulibaly, décédé lui aussi suite à des complications cardiaques il y a trois mois.
C’est le Premier ministre Hamed Bakayoko lui-même, en pleine campagne électorale, qui a publiquement annoncé la nouvelle lors d’une réunion politique au palais de la culture de Treichville à Abidjan.
Auparavant préfet d’Abidjan, Sidiki Diakité est entré au gouvernement en 2017 en tant que ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, avant de passer à l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Sa fonction faisait de ce fidèle du président Alassane Ouattara le patron des préfets, qui chapeautait le déploiement des Commissions électorales indépendants locales à travers le pays. Un rôle non négligeable puisque son ministère compte un représentant à la CEI.
Ces derniers jours, c’est aussi Sidiki Diakité qui préparait les réunions techniques liées aux tentatives de médiation et de dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Des rencontres qui n’ont finalement pas eu lieu car boycottées par les partis des candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, alors que le premier tour de la présidentielle se tient dans une semaine.
Dans un communiqué, la présidence ivoirienne a salué « la mémoire d’un grand serviteur de l’Etat, un collaborateur compétent et loyal » et a décrété trois jours de deuil national.
Source : rfi