Kenya: deux accusés reconnus coupables lors du procès de l’attaque du Westgate en 2013

REUTERS/Noor Khamis Des soldats kényans prennent position devant l’entrée du centre commercial Westgate à Nairobi, Kenya, le 24 septembre 2013.

Deux accusés ont été déclarés coupables lors du procès de l’attaque du centre commercial Westgate de Nairobi, au Kenya, en septembre 2013. Le troisième a été acquitté.

 Sept ans que les familles attendaient ce verdict. Après cinq reports et plus de trois heures de lecture, le juge Francis Andayi a finalement déclaré deux des trois suspects coupables de « complot », « soutien » ou encore « possession d’objets en lien avec un acte terroriste ».

Le premier, Mohamed Ahmed Abdi, enseignait l’islam à Nairobi. Selon l’enquête, il a été en contact étroit avec l’un des terroristes. Ils se seraient notamment appelés 226 fois dans les trois mois précédents l’attentat. Un ordinateur avec des vidéos sur le maniement des armes et appelant au jihad avait été retrouvé sur lui. Il aurait également hébergé un des shebabs. De plus, Mohamed Ahmed Abdi a toujours affirmé que le terroriste était son beau-frère, qu’il ne connaissait pas ses plans et que l’ordinateur ne lui appartenait pas.

Le second, Hussein Hassan Mustaffah est un réfugié somalien au Kenya qui vendait des vêtements. Lui aussi a échangé plusieurs dizaines d’appels avec un des assaillants de Westgate. Il a expliqué qu’il s’agissait d’un ami d’enfance et qu’ils parlaient surtout de football. Beaucoup de conversations aussi avec l’autre Somalien condamné, « pour parler affaires », dit-il.

Le juge les a déclarés coupables. Pour lui, pas besoin de prouver qu’il y avait un accord formel avec les shebabs, qu’ils les avaient rencontrés ou qu’ils se connaissaient entre eux. Francis Andayi a estimé que les preuves étaient suffisantes pour lever le moindre doute. Il prononcera leur peine le 22 octobre.

Liban Abdullah Omar, un troisième accusé, a lui été acquitté. Après sept ans d’incarcération, il a donc quitté la salle à la fin de l’audience en homme libre. Lui aussi avait eu de nombreuses conversations avec un membre du commando, qui était en fait son frère.

    Source : rfi