Après de nouvelles discussions pour tenter de mettre fin au conflit libyen, les participants, des représentants parlementaires des deux camps rivaux en Libye, ont annoncé être parvenus à un consensus sur des accords pour une réunification des institutions. Pour le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui suit de très près la situation en Libye, il est nécessaire d’organiser des élections.
Un deuxième round du dialogue libyen s’est joué au Maroc. Ces discussions ont eu lieu dans le cadre de médiations menées par l’ONU pour tenter de trouver une solution politique à la crise libyenne.
Pour le président algérien, qui suit de près, notamment en tant que voisin frontalier, la situation dans le pays, il faut organiser des élections.
« Faire de l’agitation diplomatique, essayer de donner de l’aspirine a un corps complètement métastasé… Tout le monde sait que ça ne donnera absolument rien. Le seul moyen de reconstruire la Libye, c’est de commencer par le commencement, la légitimité populaire. Organiser des élections, quelles qu’en soient les difficultés, quitte à les organiser région par région », a-t-il déclaré àL’Opinion.
Selon lui, la réunification des institutions ne peut avoir lieu sans « une émanation populaire légitime » élue par tout le peuple libyen.
« On aura l’Assemblée nationale, il y aura l’élection d’un Premier ministre, d’un chef du gouvernement ou peut-être même d’un président de la République, revoir la Constitution, revoir l’équilibre des forces politique en présence », estime-t-il.
« Ça prendra du temps, peut-être trois ou quatre ans, mais cela fait neuf ans que le monde qui s’intéresse à la Libye patauge dans de petites solutions qui n’ont rien donné et ne donneront absolument rien », conclut Abdelmadjid Tebboune.