De New York à Bamako en passant par Paris et Alger, l’une des priorités des chancelleries accréditées au Mali est la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger signé en 2015 entre les groupes armés du nord du Mali et le gouvernement. Celui-ci prévoit une meilleure représentativité des populations du nord du pays et de désarmer les mouvements d’ex-rebelles ou loyalistes afin de les intégrer à l’armée pour mettre fin aux tensions qui couvent dans ces régions. Mais depuis cinq ans cet accord patine. Une réunion de diplomates s’est tenue jeudi 1er octobre à Bamako.
Cela faisait des mois que la médiation internationale pour le suivi de l’accord de paix d’Alger ne s’était pas réunie. En cause, la crise socio-politique que traverse le Mali et le reversement des institutions le 18 août dernier. Les diplomates occidentaux et africains attablés autour de Mahamat Saleh Annadif chef de la Mission des Nations unies au Mali et de Bouhalem Chebihi, ambassadeur d’Algérie, ont réaffirmé leur souhait de voir cet accord érigé en priorité: « Il reste maintenant bien sûr à attendre que le gouvernement soit formé pour qu’on puisse avoir plus de visibilité par rapport au cadre qui sera chargé de la mise en œuvre de l’accord. »
Même son de cloche à New York où Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, juge cet accord essentiel pour la stabilité du pays. «Il n’y a pas d’alternative viable. J’appelle les autorités de transition à s’approprier l’accord», a-t-il déclaré.
Au Mali, les mouvements signataires participent justement à la mise en place des organes de transition. Et à la question de savoir s’il faudra encore attendre cinq ans pour voir des avancées sur la mise en œuvre de l’accord de paix, Boualem Chebihi, diplomate algérien et président du comité de suivi de l’accord, répond: « Nous avons l’espoir à ce que les choses s’accélèrent à la satisfaction des Maliens Inch’Allah.»
Source : rfi