Le président de la transition Bah N’Daw, son Premier ministre le diplomate Moctar Ouane, ainsi que le vice-président le colonel Assimi Goïta se sont rencontrés lundi 28 septembre à Bamako pour évoquer les tâches qui les attendent pour les 18 prochains mois. Mais ils doivent d’abord faire face à un problème : l’embargo décrété contre le Mali par la Cédéao n’est pas encore levé malgré la nomination d’un Premier ministre civil.
Bamako n’a pas encore officiellement réagi à la non-levée de l’embargo décrété par la Communauté économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cependant, s’exprimant à titre privé, un interlocuteur du premier cercle du nouveau pouvoir malien, explique que le contact est maintenu avec l’institution sous-régionale afin de faire avancer les choses.
Dans un rapport officiel, Goodluck Jonathan, envoyé de la Cédéao dans la crise malienne, fait des constats. Par exemple, la version finale de la charte de transition n’est toujours pas connue du grand public. Pourtant, ce document qui balise les 18 mois de transition est important.
Des prérogatives trop larges pour le vice-président
Ensuite, il constate que les prérogatives du vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, chef des putschistes du 18 août pose problème. Selon une déclaration officielle le jour de sa prestation de serment aux côtés du président, il a été dit qu’il pourrait prendre la place de ce dernier en cas de force majeure. Une disposition non acceptée par la Cédéao qui veut un rapide retour du pouvoir aux civils.
D’autres problèmes ? La dissolution attendue de direction de la junte ou encore la libération ou la présentation devant la justice des détenus militaires et civile. Sur tous ces points, les chefs d’États de la Cédéao pourraient se concerter, interroger le pouvoir malien avant de décider de la levée ou non des sanctions.
Source : rfi