L’Afrique doit être mieux représentée au Conseil de sécurité de l’ONU, dont “la composition actuelle ne reflète pas le monde dans lequel nous vivons“, a fait valoir mardi le président sud-africain Cyril Ramaphosa à l’Assemblée générale de l’ONU.
“L’Afrique du Sud siège actuellement, pour la deuxième année, en tant que membre non permanent“, a rappelé Ramaphosa, qui occupe également actuellement la présidence tournante de l’Union africaine (UA), via un message audiovisuel filmé dans son pays.
Le Conseil de sécurité compte cinq membres permanents, héritage de la Seconde Guerre mondiale (Chine, États-Unis, Grande-Bretagne, France et Russie), et dix autres membres tournants élus pour un mandat de deux ans.
“Alors que l’ONU célèbre son 75e anniversaire, nous réitérons notre appel pour une meilleure représentation des pays africains au Conseil de sécurité et pour que cela soit pris en compte d’urgence dans les négociations intergouvernementales“, a déclaré Ramaphosa.
“Ce n’est que grâce à un Conseil de sécurité réformé et inclusif que nous pourrons résoudre collectivement certains des conflits les plus anciens“, a-t-il ajouté.
Evoquant l’impact de la pandémie de coronavirus sur les économies africaines, il a appelé à «la suspension des paiements d’intérêts sur la dette publique et extérieure de l’Afrique“.
La pandémie retarde les projets de développement de l’Afrique car il a été nécessaire d’allouer des budgets initialement destinés à la lutte contre le coronavirus “pour le logement, la santé, l’eau, l’assainissement, l’éducation“.
«Nous devons faire face à la pourriture de la corruption qui prive notre peuple des opportunités et des services qui sont son droit», a rappelé l’homme qui a été élu en Afrique du Sud notamment autour de cette promesse.
Ce proche associé de Nelson Mandela a également évoqué le mouvement #Blacklivesmatter qui a marqué l’année 2020.
Issu d’un pays “qui ne connaît que trop bien le tourment du racisme institutionnalisé“, le président sud-africain a appelé à une “action rapide” contre le racisme, “qu’il soit commis par des individus, des entreprises, des fonctionnaires ou des Etats“.
Source : africanews