Ibrahim Boubacar Keita a quitté le Mali. L’ex-président s’est envolé pour les Emirats Arabes Unis samedi soir, pour des soins médicaux après un court accident vasculaire cérébral. “Il a été autorisé à partir avec deux personnes à Abou Dhabi“, a confirmé sa famille.
Près de trois semaines après le coup d’Etat des colonels, des consultations ont débuté entre la junte au pouvoir et la société civile.
Les partis d’opposition ont participé aux discussions visant à définir les modalités d’une transition politique. Cette concertation devrait se poursuivre du 10 au 12 septembre avec des délégués régionaux et des membres de la diaspora.
Deux militaires français tués
La crise sécuritaire persiste toujours dans le pays. Ce samedi, deux militaires français de la force “Barkhane” ont été tués par une bombe artisanale dans la région de Tessalit.
Selon l’état-major, ce bilan porte porte à 45 le nombre de soldats français morts au combat dans le cadre des opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis août 2014), qui compte quelque 5 000 soldats. En novembre 2019, la France en avait perdu 13 dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali.
“Le président de la République salue à nouveau le courage et la détermination des militaires français déployés au Sahel, aux côtés de leurs frères d’armes des nombreux pays engagés solidairement dans cette difficile mission“, a déclaré l’Elysée.
Ce jeudi, une embuscade près de la frontière mauritanienne avait fait dix morts dans l’armée malienne.
Ces derniers mois, l’armée française et celles des pays africains du G5 Sahel ont multiplié les offensives, en particulier dans la zone dite des “trois frontières” entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Elles ont revendiqué la “neutralisation” de plusieurs dizaines de djihadistes, dont l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, en juin.
Source : africanews