Les conditions dans lesquelles vit la population civile en Libye inquiète l’ONU et en particulier les migrants qui se retrouvent bloqués en Libye, coincés dans l’enlisement du conflit entre le gouvernement d’union nationale et l’Armée de libération nationale du Général Haftar. Dans un rapport remis vendredi au Conseil de sécurité, le secrétaire général Antonio Guterres réclame la fermeture des centres de détention de migrants illégaux, et s’insurge de la violation de leurs droits.
Le sort de la population libyenne, et des migrants en particulier, est resté la grande inconnue à New York ces derniers mois – alors ce rapport d’Antonio Guterres montre bien l’attachement des Nations unies à protéger la population civile, malgré l’enlisement du conflit libyen.
Le secrétaire général parle de « conditions horribles » de détention pour 2 780 personnes : manque de soin ou de nourriture, torture, disparitions forcées, violences sexuelles… Rien n’est épargné à ces migrants rassemblés souvent de force dans ces camps. La plupart du temps utilisés comme main d’œuvre gratuite pour réparer ou entretenir les armes des différents groupes armés, les hommes et les garçons servent aussi de monnaie d’échange pour obtenir des rançons de leurs familles.
Près d’un quart de ces détenus sont des enfants, généralement séparés de leurs familles – contrairement à tous règlements internationaux, et Antonio Guterres appelle les autorités libyennes à les libérer immédiatement et les confier à des services spécialisés.