Le Maroc s’apprête à accueillir la semaine prochaine deux délégations libyennes, représentant d’une part le parlement libyen, basé à Tobrouk, dans l’Est, et de l’autre, le Haut Conseil de l’Etat, basé à Tripoli et censé être la chambre haute du parlement libyen en vertu de l’accord de Skhirat de décembre 2015, mais qui n’est pas reconnu par le parlement. Cette rencontre serait donc symbolique, avec pour but d’essayer de consolider le cessez-le-feu annoncé la semaine dernière et de relancer le processus politique.
Les Libyens des deux camps restent très discrets sur le contenu de ces rencontres. Mais deux comités de dialogues, composés chacun de 7 personnes, ont été formés pour dialoguer et essayer d’avancer sur les différends entre les deux parties.
Pour les uns comme pour les autres, ces réunions « permettront de décongeler les relations rompues » depuis plus de 15 mois, en raison de l’offensive menée par le maréchal Khalifa Haftar pour contrôler Tripoli la capitale.
Selon des sources des deux camps qui préfèrent garder l’anonymat, ces discussions, qui vont s’étendre sur plusieurs jours, visent « à surmonter les difficultés et à s’entendre sur certains détails de l’initiative d’Aguila Saleh », le chef du Parlement de l’Est. Elles visent aussi à s’entendre sur « le partage du pouvoir et des revenus pétroliers ».
Stéphanie Williams, la représentante spéciale par intérim de l’ONU en Libye a effectué cette semaine une tournée à Rabat, Le Caire et Tunis, pour préparer cette reprise du dialogue avec les pays voisins. A la fin de chaque étape, elle a appelé au retour à la table de négociations.