À Mbodiène, Akon City est un projet imaginé par le rappeur américain d’origine sénégalaise Akon, de son vrai nom Alioune Badara Thiam. Une ville nouvelle, présentée comme ultra-moderne, connectée, verte, et autonome. Le projet, chiffré à 6 milliards de dollars, doit être financé par des investisseurs américains.
Comme un petit air du royaume du Wakanda, le pays africain imaginaire du film Black Panther. Une architecture avant-gardiste : certains y voient des vagues, d’autres des masques africains, quand des internautes moquent des symboles phalliques. À chacun son interprétation. Akon City, c’est en tout cas un « rêve » pour son promoteur, né aux États-Unis. « En Afrique, nous voulons avoir notre propre architecture. Nous voulons des bâtiments qui nous ressemblent. Je voulais des constructions qui ressemblent à des statues. Les formes peuvent paraître bizarres, mais elles sont africaines ! »
Pour l’heure, Akon City est encore une fiction, une pierre posée près d’un champ de maïs. La première phase du projet devrait sortir de terre en principe en 2023, avec des quartiers dédiés aux technologies, à l’éducation, à la santé, ou encore une station de traitement des déchets. À terme, la ville devrait aussi comprendre un stade, et sa crypto-monnaie. Un chantier inédit, sous la supervision de l’architecte Hussein Bakri, basé à Dubaï.
« La première étape, ce sera le Village africain, un resort où les 54 pays du continent seront représentés. On aura aussi un Sénéwood, pour l’industrie du film, nous allons emmener Hollywood au Sénégal ! », détaille-t-il.