Ce mardi 25 août, les députés ont adopté un projet de loi pour modifier le code électoral en vue des prochains scrutins. Cette nouvelle loi électorale stipule qu’en cas de « force majeure ou de circonstances exceptionnelles » dûment constatée par le Conseil constitutionnel, entrainant l’impossibilité d’organiser l’élection sur une partie du territoire, l’élection est validée sur la base des résultats issus des bureaux de vote ayant ouvert. Au sein de la classe politique, ce projet de loi fait débat.
Plusieurs députés, qui avaient d’ailleurs demandé le report des élections législatives au vu de la situation sécuritaire, dénoncent l’exclusion d’une partie des Burkinabè avec ce nouveau code électoral.
« Nous avons dit : “il faut qu’on reporte pour mieux voir“. Les gens ont dit non et les conséquences, on les voit déjà venir, prévient Alexandre Sankara, député de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste. Il y aura des crises post-électorales, parce que ce n’est pas concevable que des citoyens acceptent dans une province qui compte 200 bureaux de vote que cela soit seulement 20 bureaux de vote qui désignent leurs deux députés. »
Selon Aziz Diallo député-maire de Dori dans la région du Sahel, l’adoption de ce projet de loi qui modifie le code électoral constitue une entrave à la démocratie. « Je refuse de me rendre complice de cet attentat contre la démocratie, contre la cohésion sociale. »