Le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, a rejeté vendredi la démission du professeur Mosepele Mosepele, le No.2 de son équipe de riposte contre le coronavirus, selon une déclaration publiée par la présidence via son compte Twitter.
Le professeur Mosepele Mosepele est le coordinateur adjoint de la taskforce présidentielle sur la maladie COVID-19. Il a présenté sa démission jeudi, selon les médias locaux.
D’après le site du Sunday Standard, le professeur Mosepele Mosepele est en fait “le cerveau de la taskforce“. Le journal indique cependant que depuis des mois, les relations entre la taskforce présidentielle et les fonctionnaires du ministère de la santé sont tendues.
Le très respecté professeur, qui a commencé sa carrière en travaillant sur le VIH aux États-Unis, a décidé de démissionner après avoir découvert que le ministère botswanais de la santé avait conclu “un accord secret” avec le CDC, le centre américains des grandes endémies. La taskforce aurait dû être impliquée dans ces négociations, estime-t-il, selon le Sunday Standard.
Dans sa déclaration de vendredi, le président Masisi a dit qu’il a demandé à rencontrer le professeur Mosepele Mosepele, espérant le persuader de changer d’avis.
Fin juillet, Gaborone, la capitale du Botswana, est retournée en confinement, fermant les écoles et limitant les déplacements, après que les transmissions locales de coronavirus aient doublé. Pire, des enfants feraient parties des dernières infections. Selon le quotidien Mmegi, la population de la capitale et ses environs s’est relâchée dans l’observation des gestes barrières. Le gouvernement a décrété l’interdiction de vendre l’alcool.
Le pays compte actuellement 804 cas, 2 décès et 63 rétablissements, selon le dernier décompte de l’université Johns Hopkins.
Source : rfi