La mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (Minuad) a condamné mardi des “incidents violents” qui ont fait 9 morts et 20 blessés dans l’Etat du Darfour du Nord.
“La Minuad est profondément préoccupée par les incidents violents qui se sont produits dans la ville de Kutum le 12 juillet et par l’attaque par des hommes armés non identifiés du camp (de déplacés) de Fata Borno le 13 juillet au matin, qui ont fait 9 morts et 20 blessés parmi les déplacés”, a indiqué la mission dans un communiqué.
“Il est regrettable que ces incidents se soient produits alors que le gouvernement de transition du Soudan et les mouvements armés sont près de conclure les négociations afin d’amener la paix et la stabilité (…) dans la région du Darfour et dans l’ensemble du Soudan”, souligne-t-elle.
Les tensions entre tribus arabes et africaines au Darfour remontent à 2003. A cette date a débuté un soulèvement d’insurgés de minorités ethniques s’estimant marginalisées contre le régime d’Omar el-Béchir, aux mains de la majorité arabe.
M. Béchir, qui a dirigé le Soudan d’une main de fer pendant 30 ans, a été renversé en avril 2019 sous la pression d’un mouvement de contestation populaire inédit.
Après sa chute et plusieurs mois de soulèvement populaire marqué par des épisodes de violente répression, le Soudan s’est engagé dans une transition politique. Le pays s’est doté en août 2019 d’un gouvernement militaro-civil, chargé de mener ce processus pendant une durée de trois ans.
La guerre civile au Darfour a fait au moins 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l’ONU.
Source : africanews