Le blocage de la production et de l’exportation de pétrole des champs et terminaux de Libye par les groupes fidèles au maréchal Khalifa Haftar continuera, a indiqué le commandement de ces forces dans un communiqué, exigeant une répartition plus équitable des revenus pétroliers dans le pays en guerre.
Vendredi, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) avait pourtant annoncé la reprise de la production et des exportations de pétrole après environ six mois de blocage lié au conflit dans le pays. Un premier navire devait commencer le même jour à charger le brut du port pétrolier al-Sedra (est), selon la compagnie.
Aidés militairement par Ankara, les pro-GNA ont engrangé d’importantes victoires ces derniers mois prenant le contrôle de l’ensemble du nord-ouest et chassant les pro-Haftar qui menaient depuis avril 2019 une offensive pour prendre la capitale Tripoli.
Le maréchal Haftar -soutenu lui par l’Egypte, les Emirats arabes unis et la Russie- garde toutefois le contrôle de la majorité des installations pétrolières.
« La fermeture des ports et des champs pétroliers est maintenue tant que les demandes du peuple libyen ne sont pas satisfaites », indique le communiqué des pro-Haftar publié samedi sur Facebook.
Les pro-Haftar maintiennent depuis le 17 janvier un blocus sur les champs et ports pétroliers les plus importants du pays, pour réclamer, selon eux, une répartition équitable des revenus du pétrole gérés par le GNA.
« Un seul pétrolier » est autorisé à charger « une quantité de pétrole stockée », comme convenu « avec la communauté internationale et les pays frères et amis » qui l’ont demandé, a indiqué le porte-parole des pro-Haftar cité dans le communiqué, Ahmad al-Mismari, sans plus de précisions.
Sans donner plus de détails, la NOC avait fait état récemment de pourparlers entre, d’une part le GNA et la NOC, et d’autre part « les Etats de la région » soutenant le maréchal, pour permettre la reprise de la production, dont l’arrêt depuis janvier a provoqué des pertes de plus de 6,5 milliards de dollars selon la NOC.
La Libye est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tué lors d’une révolte populaire en 2011.
Source : H24Info