Coronavirus et chloroquine: une étude française épaissit le mystère de la “résistance” des africains face au virus

En dépit de ses moyens limités, l'Afrique, aidée par la bonne vieille chloroquine, arrive à faire face à la composante sanitaire de la crise née de la pandémie du Covid-19. .

L’on pensait que les populations vivant en Afrique tropicale et dans les zones paludéennes etaient immunisées grâce à une longue prise de chloroquine et dérivés. Ce n’est pas aussi certain d’après une étude française conduite par épi-phare sur 55 000 patients. Les résultats mettent même en évidence « un surrisque d’hospitalisation, d’intubation et de décès liés au Covid-19 parmi les patients sous antipaludéens de synthèse (APS) au long cours par rapport à la population générale française ».

En clair, d’après les auteurs, les résultats ne suggèrent pas de rôle préventif de l’utilisation des antipaludéens de synthèse au long cours sur le risque de survenue d’une hospitalisation, d’une intubation ou d’un décès liés au COVID-19. Même si la nature observationnelle de l’étude ne permet pas de conclure formellement à l’absence de bénéfice des antipaludéens de synthèse pour la prévention d’une forme sévère de COVID-19, ces résultats ne plaident pas en faveur d’une utilisation préventive de l’hydroxychloroquine dans la population, y compris la population la plus à risque, et ce en dehors d’essais thérapeutiques dédiés.

Reste que, avec ou sans étude, la surmortalité relative observée en Europe comparée à l’Afrique fait lieu de nombreuses interprétations. Le Maroc, la Tunisie et l’Algérie comptent moins de 2 000 morts liés au covid-19 quand, de l’autre côté de la Méditerranée, la France, l’Espagne et l’Italie en totalisent près de 100 000. Simple question de latitude ?

 

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