En Italie, Giuseppe Conte a été entendu vendredi par un magistrat sur la gestion par son gouvernement de la crise du Covid-19. Une enquête a été ouverte sur les retards dans la création de “zones rouges” dans deux communes du nord du pays en mars dernier.
Il a été auditionné dans l’une des multiples enquêtes liées à la propagation du Covid-19 en Italie. Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, a été entendu vendredi 12 juin pendant près de trois heures par un magistrat sur la gestion par le gouvernement de la crise du coronavirus.
La procureure de Bergame, Maria Cristina Rota, l’a auditionné à Rome, dans le cadre d’une enquête sur les retards en mars dernier dans la création de “zones rouges” dans deux communes du nord du pays, alors que l’épidémie explosait.
Le parquet de Bergame, ville martyre de la région de Lombardie et épicentre de l’épidémie qui a frappé l’Italie de début février à mai et fait plus de 34 000 morts, mène plusieurs enquêtes distinctes liées à cette tragédie.
L’une d’elle défraye particulièrement la chronique ces derniers jours en Italie. Elle porte sur les retards dans la création d’une “zone rouge” comprenant deux communes de ce département, Nembro et Alzano Lombardo, particulièrement touchées par le Covid-19.
Une rapide propagation début mars
Toute la question porte sur qui, du gouvernement central ou de la Lombardie, aurait dû, entre le 3 et le 9 mars, prendre cette décision.
Les premières “zones rouges” ont été établies fin février sur décision du gouvernement italien et ont concerné une dizaine de municipalités en Lombardie, notamment Codogno, la ville du “patient numéro un“.
Début mars, l’épidémie a continué de se propager, avec deux foyers plus importants, dans les deux communes de Nembro et d’Alzano, dans le département de Bergame.
Selon le quotidien Corriere della Sera, Giuseppe Conte a choisi de faire du pays entier une “zone rouge“, par un décret signé le 7 mars et entré en vigueur le surlendemain.
Source : France24