RDC: des affrontements à Chanzu, dans le Rutshuru, font fuir des centaines de personnes

(Photo d'illustration) AFP/ PHIL MOORE Des déplacés de la région de Rutshuru sur la route prés d’un village de Kabindi, le 21 mai 2012.

Plus d’un millier de Congolais ont traversé la frontière ougandaise fuyant les affrontements qui ont eu lieu dans le territoire de Rutshuru, particulièrement à Runyoni et Tchunza où des positions de l’armée ont été attaquées. Le bilan n’est pas encore connu.

L’armée accuse la rébellion du M23, officiellement dissoute en 2013, dont certains combattants sont cantonnés en Ouganda et d’autres retranchés dans les forêts du Rutshuru. Dans un communiqué, publié lundi 8 novembre, le M23 rejette ces accusations.

Ce n’est toutefois pas la première fois que ce mouvement est cité dans les récentes violences dans l’est de la République démocratique du Congo.

Les positions de l’armée étaient les principales cibles de cette attaque qui a débuté, dimanche 7 novembre, à 22h heure locale. Visiblement surprises, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont dû se replier à l’approche des assaillants, dont l’intention, selon l’armée, était de déstabiliser le territoire de Rutshuru et d’autres zones de la province du Nord-Kivu.

L’armée rappelle que ce n’est pas la première fois que ces combattants attaquent ses positions et des cibles civiles depuis la dissolution officielle de cette rébellion. En juillet 2020, Ndiza, Migega et Mikenge – des localités situées aux environs de Tchanzu – avaient déjà été ciblées, selon elle.

Trois ans plus tôt, toujours selon l’armée, des attaques auraient eu lieu dans les monts Sabinyo et Karisimbi. À l’époque, les autorités congolaises disaient attendre des explications de Kampala, après que, selon elle, certains de ces combattants étaient venus du territoire ougandais.

Des sources officielles évoquent, depuis trois ans, la création de milices par d’anciens rebelles M23, notamment dans le Sud-Kivu, ainsi que des activités dans la province de l’Ituri.

L’année dernière, l’International Crisis Group (ICG) accusait certains de ces miliciens d’être impliqués dans des violences, dans le territoire de Djugu.

L’armée a assuré cette fois que toutes les dispositions sont prises pour neutraliser ce groupe de manière définitive.

 Source: Rfi