Mutinerie dans la prison de Yaoundé: le numéro 2 du MRC clame toujours son innocence

REUTERS/Stringer Un agent des forces de sécurité camerounaises monte la garde à la prison de Yaoundé (image d'illustration)

Le procès en appel de 160 détenus de la prison de Kondengui doit s’ouvrir ce lundi 15 juin à Yaoundé. Ils ont été condamné en première instance pour avoir pris part à la mutinerie du 22 juillet dernier, saccageant plusieurs parties de l’établissement pénitentiaire. Et parmi les accusés, Mamadou Mota. Le vice-président du MRC, parti de l’opposant Maurice Kamto, continue de clamer son innocence.

 Pendant son procès en première instance, en septembre dernier, Mamadou Mota affirme devant les juges qu’il n’a pas participé à la mutinerie du 22 juillet. Ce jour-là, plusieurs centaines de prisonniers anglophones se réunissent dans la cour de la prison de Kondengui pour protester contre leurs conditions de détention et la lenteur des procédures judiciaires.

une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le vice-président du MRC exige avec les autres prisonniers de meilleures rations alimentaires et demande la fin des portions de « maïs bouilli ». Il tente de convaincre les détenus de ne pas céder à la violence. Mais sans succès : dans la soirée, la bibliothèque et le bureau d’un responsable de la prison sont incendiés. D’autres services sont saccagés.

Selon son avocat Me Emmanuel Simh, Mamadou Mota jouait dans cette crise un rôle de médiateur entre l’administration et les détenus, et n’a aucunement participé à l’organisation de la mutinerie. Pour ce procès en appel qui doit s’ouvrir aujourd’hui, Me Simh dit son client prêt à faire face à ses accusateurs. Et à affirmer, une nouvelle fois, son innocence dans cette affaire.

Cette affaire qui, pour nous, est un procès politique, relève aujourd’hui simplement de la vengeance politique. C’est inadmissible.

Me Emmanuel Simh

Lucie Mouillaud

 

   Source: rfi