Afrique de l’Est: le ministre chinois des Affaires étrangères en tournée

Wang Yi, ministre des Affaires étrangères de la Chine, entame ce mardi 4 janvier 2022 une tournée de quatre jours en Afrique de l'Est.

Erythrée, Kenya, et Comores : Wang Yi entame ce mardi une visite de quatre jours en Afrique. C’est la deuxième fois que le ministre chinois des Affaires étrangères se rend sur le continent en un peu plus d’un mois après le FOCAC (sommet sino-africain) de Dakar. Une tournée où il sera question de coopération économique, de vaccins contre le Covid-19, mais aussi des questions de sécurité. Objectif pour Pékin : renforcer ses liens est-africains dans un contexte sécuritaire dégradé.

 La détérioration de la situation sécuritaire dans la Corne de l’Afrique inquiète Pékin, et cette première visite de l’année de la diplomatie chinoise, qui depuis maintenant plus de trois décennies commence traditionnellement ses tournées par l’Afrique, trahit cette préoccupation des dirigeants chinois pour la stabilité dans cette partie du monde où la Chine a de vastes intérêts, avec des mégas projets d’infrastructures comme la ligne Monbasa – Malaba au Kenya, mais aussi des autoroutes, des centrales électriques et autres contrats signés dans le cadre du projet des Nouvelles routes de la soie.

Certains y voient également le signe de l’accent mis sur la diplomatie maritime, l’océan Indien bien sûr et, dans le cas de l’Erythrée, la sécurisation de l’accès à la mer Rouge. Une préoccupation déjà affichée lors de la construction de la première base militaire chinoise à Djibouti en 2017.

Si des conseillers de l’armée populaire de libération sont présents en Afrique, en cas de conflit la « voie chinoise » pour évacuer les employés de nos entreprises est « basée sur la négociation avec nos partenaires africains (…) », nous manquons encore d’expérience en matière de sécurité nous confiait Wu Peng en amont de cette tournée. « Nous sommes plus sur le volet financier, ajoutait le directeur général du département Afrique du ministère chinois des Affaires étrangères si les populations n’ont pas de travail, les groupes terroristes ont plus de facilité à recruter des combattants. »