Quatre-vingt-cinq ans, ça se fête ! Le 13 février dernier, Paul Biya n’a pas dérogé à ce principe pour célébrer sa 85e année sur terre.

Les jeunes Camerounais s'attendaient à ce que le chef de l'Etat aborde certains points dans son discours à la jeunesse, comme la question des sécessionnistes, le retour des braconniers ou encore les enjeux du dernier sommet de l'UA. Mais Paul Biya a tenu un discours que d’aucuns trouvent désincarné et décalé, d’où l’accusation de mépriser l’actualité de son pays en crise sécuritaire et économique.

Face à la montée en puissance des séparatistes anglophones qui appellent souvent au soulèvement sur internet, le Chef de l’Etat camerounais appelle la jeunesse de son pays au « patriotisme » dans l’usage des réseaux sociaux.

Malgré les assurances du pouvoir camerounais, les conditions de détention des séparatistes anglophones suscitent des inquiétudes. La France et les Etats-Unis en tête demandent qu'ils bénéficient d'un jugement équitable.

Le leader politique a applaudi dimanche sur la télévision Afrique Média l’arrestation des leaders des indépendantistes anglophones.

Selon le ministre camerounais de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo : « C'est le début de la grande épopée ».

Alors que le Cameroun traverse une grave crise dans ses régions anglophones, Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonwealth, a appelé mardi à « l’unité et au dialogue », lors d’un dîner officiel avec le président Paul Biya.

L'armée camerounaise mettra en oeuvre "sans état d'âme" les instructions du président Paul Biya pour mettre "hors d'état de nuire" les séparatistes anglophones violents, a assuré samedi le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo.

La situation devient inquiétante au Cameroun où de plus en plus de forces de sécurité sont visés par des agressions, notamment dans les régions anglophones contestataires.