Pour son 3e emprunt de long terme de l’année 2021, le Cameroun lève 41 milliards de FCFA sur le marché monétaire

e 24 mars 2021, le Trésor public camerounais a procédé à une nouvelle émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) à 5 ans de maturité, sur le marché des titres publics de la BEAC, la banque centrale des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). Bien que les résultats officiels de cette opération de levée de fonds ne soient pas encore connus, une source autorisée confie que le Cameroun a pu mobiliser une enveloppe de 41 milliards de FCFA sur les 50 sollicités.

« Nous avons rejeté environ 15% des offres, à cause des taux d’intérêts peu attractifs », souffle la même source. En clair, au lieu de faire carton plein comme au cours des deux premières opérations, pour son 3e emprunt de long terme de l’année 2021 sur le marché des titres de la BEAC, rémunéré à 5,5%, le Trésor camerounais a privilégié sa traditionnelle politique de prudence autour des taux d’intérêt. Cette posture fait d’ailleurs du Cameroun le pays qui emprunte le moins cher actuellement sur le marché monétaire, sur l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.

« Le Cameroun est aujourd’hui le seul pays au Sud du Sahara qui s’endette encore à des taux d’intérêt de moins de 3% pour les titres de courte maturité et de moins de 7% pour les maturités longues », aime souvent à rappeler Sylvester Moh, le directeur général du Trésor, de la coopération financière et monétaire au ministère des Finances.

Les 41 milliards de FCFA retenus des investisseurs au cours de l’opération du 24 mars 2021 portent à 126 milliards de FCFA l’enveloppe levée par le Cameroun par émissions d’OTA sur le marché des titres de la BEAC, tout au long du premier trimestre 2021. Soit un milliard de FCFA en plus par rapport aux prévisions initiales. Au 2e trimestre 2021, il est prévu des levées de fonds par émissions d’OTA, pour un montant total de 100 milliards de FCFA. Officiellement, tous ces financements permettent de réaliser des projets d’infrastructures dans le pays.

  Source: Investir Au Cameroun