Le communiqué diffusé par le gouvernement de Dubaï en réaction à la nationalisation du terminal à conteneurs du port de Doraleh est offensif : il réaffirme les droits de DP World sur Doraleh, rappelle les décisions de jusitice en sa faveur et s’attaque violemment à la probité de Djibouti.
Sur le dernier aspect, Dubaï appelle “les investisseurs à travers le monde [à] penser à deux fois avant d’investir à Djibouti”. L‘émirat accuse Djibouti de ne pas respecter pas les accords juridiques et de ne pas hésiter pas à les plier à sa volonté sans concertation. Une référence à la décision prise lundi par le gouvernement du pays de la Corne de l’Afrique de prendre le contrôle du port de Doraleh.
Le 31 octobre rappelle le communiqué, la Haute cour d’Angleterre et du pays de Galle qui donne raison à DP World qui se plaignait d’avoir de fait été privé de ses droits d’actionnaires et de concessionnaire du terminal à conteneurs de Doraleh.
Un verdict ignoré par Djibouti, s‘étrangle le gouvernement de Dubai qui constate que le pays a plutôt décidé de créer une nouvelle entité en charge de la gestion de l’ensemble de l’actif du port dimanche, 9 septembre dernier. Une tentative de se défiler selon DP World qui met à l’index une manœuvre dont l’objectif serait de ne pas lui payer des compensations à la hauteur des investissements consentis.
En rappel, DP World, l’un des plus importants gestionnaires de ports dans le monde, a signé en 2006 une concession de 50 ans avec le gouvernement de Djibouti pour la gestion du terminal à conteneurs du port de Doraleh. Depuis quatre ans, Djibouti dénonce cette concession qui de son point de vue serait entachée de corruption.
Avec africanews