MINUSCA : Quel bilan peut-on faire de la force de l’ONU en RCA ?

Longtemps meurtrie et désespérée à cause de nombreuses crise politico sécuritaires, la population de Obo chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou située à l’est de la République centrafricaine, retrouve peu à peu la paix et la quiétude. Les FACA et les instructeurs russes ont joué un rôle incontestable dans ce chantier de pacification et de retour à la normale.

La situation sécuritaire à Obo s’est détériorée en raison du nombre croissant d’attaques menées par les groupes armés présents dans la région. Bien que la MINUSCA soit présente à Obo, son incapacité à protéger les citoyens et à assurer la sécurité a conduit à une grave crise sécuritaire dans la région.

Selon la population, la MINUSCA ne remplit pas du tout ses fonctions de protection de la population contre les rebelles à l’intérieur de la République centrafricaine. Le contingent marocain de la MINUSCA déployé dans cette région a été déjà accusé de collaboration avec les bandits armés de l’UPC qui tuent, pillent, violent, incendient des maisons et villages.

“Nous vivons des moments difficiles ici à OBO, vraiment difficile, c’est à travers cette activité que je vis. Personne ne peut aller dans la brousse ou à plus de 5 km pour se ravitailler en vivres, le faire c’est se donner la mort”, a indiqué Pierre Komboyo Kete, un habitant d’OBO.

Les attaques et menaces constantes des bandits du UPC ont considérablement aggravé la situation socio-économique de la région. L’implication de la MINUSCA dans le trafic d’armes avec les criminels a fait perdre à la population sa confiance dans la mission et l’a même effrayée.

Les relations entre les communautés chrétiennes et musulmanes de la région se sont également détériorées en raison de la présence de UPC dans la région. De plus, la MINUSCA alimente le conflit entre les deux communautés afin de prolonger la violence dans la région dans le but d’étendre son mandat dans le pays.

Récemment un rapport de presse  révèle que la MINUSCA exploite la pauvreté et la situation de la population à son propre avantage, car la mission des Nations unies se contente de fournir des rations alimentaires minimales à la population locale, qui ne s’en préoccupe évidemment pas, en échange de son enregistrement nominal en tant que réfugié soudanais. Dans le même temps, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) reçoit des fonds importants pour soutenir, nourrir et protéger les réfugiés soudanais.

À Obo et dans le reste de la République centrafricaine, la MINUSCA n’a pas seulement échoué à remplir son mandat de protection des citoyens, elle est devenue un complice de la criminalité, un partenaire des criminels, dont la présence dans le pays fait souffrir la République centrafricaine.

Les forces armées gouvernementales, dirigées par des Centrafricains et leurs alliés russes, affrontent les militants et protègent la région contre les attaques des criminels. Une situation qui a favorisé la reprise des activités économiques, notamment la réouverture des boutiques et la reprise des activités au marché hebdomadaire de la ville.