La CEDEAO débloque des fonds pour lutter contre le terrorisme au Nigeria, au Burkina, au Mali et au Niger

CEDEAO

La CEDEAO a débloqué plusieurs millions de dollars pour la mise en place d’activités humanitaires dans la région en 2024. Selon les informations, il est également question de la lutte contre les activités terroristes dans le pays du Sahel et au Nigéria. 

Dans une déclaration lors d’une conférence de presse vendredi 19 avril 2024, la Commissaire au Développement humain et aux Affaires sociales, le Professeur Fatou Sow Sarr, a déclaré que la CEDEAO avait débloqué 9 millions de dollars pour les personnes déplacées internes, les réfugiés, les demandeurs d’asile, ainsi que pour les communautés d’accueil dans les 15 pays.

En effet, selon la commissaire, un fond total de 25 millions de dollars a été débloqué et est destiné à la lutte contre le terrorisme au Nigeria, au Burkina, au Mali et au Niger. Sur ce total, la CEDEAO a réservé 4 millions de dollars pour des actions humanitaires, a indiqué le commissaire. « La CEDEAO a alloué 1 million de dollars pour la stabilisation au Nigeria (victimes du terrorisme, personnes déplacées, blessés, réhabilitation et renforcement de la résilience des communautés », a-t-elle indiqué.

« Les actions humanitaires constituent une préoccupation importante en raison des multiples crises et déplacements de populations, auxquels il faut ajouter le changement climatique et les catastrophes naturelles. Il convient de noter que quelle que soit la situation, même en cas de sanctions, les actions humanitaires de la CEDEAO ne s’arrêtent jamais… La Guinée, sous sanctions, a reçu près de 600 000 dollars en janvier 2024, à savoir : 100 000 dollars pour l’incendie du dépôt pétrolier et 499 390 dollars pour les inondations », a-t-elle précisé.

Elle a déclaré que la CEDEAO met l’accent sur la prévention, affirmant que le bloc régional dispose d’une stratégie de réduction des catastrophes et d’outils qui lui permettent de surveiller les populations déplacées et les inondations, d’anticiper les problèmes et de mieux gérer les crises.

Dans le domaine de l’enseignement scientifique, le commissaire de la CEDEAO a indiqué que les programmes de la Direction de l’Éducation, de la Science et de la Culture se concentrent largement sur les jeunes. Elle a ajouté : « Depuis 2019, la CEDEAO a envoyé 42 jeunes suivre des masters en diplomatie et relations internationales en Espagne… Avec le PARI (Programme d’Appui à la Recherche et à l’Innovation) de 2018 à 2024, il a été possible de former plus de 30 jeunes en Master et Doctorat grâce à des fonds reversés à des consortiums de recherche. »

Le commissaire a également révélé qu’il était prévu d’accueillir le Forum de la jeunesse de la CEDEAO dans le mois à venir. Le forum, a-t-elle dit, a pour objectif « de faire le point sur la situation actuelle, d’identifier les changements et les ruptures qui ont conduit au mal-être général observé dans la sous-région. « Des concertations seront organisées dans les pays membres en réunissant des jeunes concernés dans leur diversité géographique, sociale et socioprofessionnelle. A la fin du processus, les réunions de la CEDEAO seront organisées dans un pays membre, permettant à l’organisation régionale de revoir en conséquence sa politique, sa stratégie et sa feuille de route. »