Nigeria : huit morts après des attaques de deux bases de l’armée par des djihadistes

Les attaques djihadistes se poursuivent au Nigeria. Des djihadistes ont attaqué deux bases de l’armée dans le Nord-Est du pays, samedi 1er et dimanche 2 mai, submergeant l’une des deux bases et tuant un officier et sept civils, ont annoncé dimanche des sources militaires.

Samedi soir, des combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont attaqué une base à Rann, à 172 kilomètres de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, mais ont été repoussés. « Ils sont arrivés à bord de six camions armés et ont rencontré une forte résistance des troupes de la base. Deux des camions ont été touchés par des tirs d’artillerie, les quatre autres ont pris la fuite », a affirmé une source militaire. Un civil, blessé, a succombé à l’hôpital.

Dimanche matin, des djihadistes à bord de camions et sur des motos ont attaqué une autre base à Ajiri, à environ 20 kilomètres de Maiduguri. A l’issue de deux heures de combats, ils ont réussi à y pénétrer, forçant les militaires à battre en retraite, a fait savoir une source militaire.

Des armes emportées

« L’officier commandant la base (…) a payé le prix suprême et six civils, pris dans les tirs, ont également été tués », selon elle. Une autre source a confirmé ce bilan et indiqué que les combattants avaient ensuite pris la fuite en emportant des armes de la base.

Né en 2016 de la dissidence d’une branche du groupe islamiste radical Boko Haram qui mène une insurrection depuis 2009, l’Iswap multiplie les attaques contre des bases militaires, les embuscades contre les soldats nigérians et les enlèvements de voyageurs à de faux check-points.

Depuis 2019, l’armée s’est largement retirée des villages et des bases de petite taille, pour s’installer dans des « super camps », des garnisons fortifiées censées offrir une meilleure protection face aux attaques. Mais cette stratégie suscite la critique de ceux qui estiment qu’elle permet aux combattants islamistes de se mouvoir librement dans les zones rurales.

 Source: Le Monde