Libye: une nouvelle conférence pour tenter de mettre fin à la guerre

Mahmud TURKIA / AFP Malgré l'accord international annoncé à Berlin, le cessez-le-feu reste fragile en Libye et l'issue du conflit très incertaine.

Initiée par Berlin, une nouvelle conférence internationale sur la Libye a été organisée ce lundi 5 octobre avec les mêmes pays qui ont participé à la conférence de Berlin en janvier dernier. Le but étant de faire le suivi de Berlin et d’avancer vers une solution, mais la non-application de la résolution de Berlin pousse à la prudence.

 Seize pays et organisations, en marge des travaux annuels du Conseil de sécurité des Nations unies, étaient réunis en visioconférence. Parmi eux figuraient les pays ayant déjà participé à la conférence de Berlin en janvier dernier, comme les États-Unis, la France, l’Italie, l’Allemagne, la Turquie, ou encore la Russie, ainsi que les six pays voisins de la Libye.

Pour Heiko Mass, le chef de la diplomatie allemande, cette conférence intervient suite à un cessez-le-feu qui a mis fin à 14 mois de guerre en Libye et surtout après « les signes encourageants d’un passage d’une logique militaire à une logique politique entre les belligérants » a-t-il déclaré.

« L’avenir de la Libye est en jeu »

Le responsable allemand s’est dit cependant « prudemment optimiste » à l’issue de cette conférence, sur les chances de parvenir à une résolution du conflit en Libye. Des discussions politiques entre les parties opposées de ce pays ont lieu en Suisse, au Maroc et en Egypte pour rapprocher les points de vue afin de reprendre le dialogue.

 Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a estimé de son côté que « l’avenir de la Libye est en jeu ». Dans son intervention, il a appelé les Libyens à multiplier les efforts pour pérenniser le cessez-le-feu et s’impliquer davantage dans le dialogue politique.

Les participants à cette conférence cherchent à construire sur les discussions inter libyennes actuelles. Ils ont à nouveau appelé à respecter l’embargo sur les armes, à appliquer les réformes économiques et à réunifier les institutions libyennes.

N’ayant pas été invité à Berlin en janvier dernier, le Maroc a refusé de participer à cette réunion. « Notre position est de soutenir le dialogue direct entre les libyens », a affirmé Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères.

   Source : rfi