Libye: un consensus se dessine pour la nomination du nouvel envoyé spécial de l’ONU

REUTERS/Denis Balibouse L'ancien envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, à Genève le 6 février 2020.

Après plus de huit mois de divisions au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, c’est finalement le Bulgare Nickolay Mladenov, l’actuel émissaire des Nations unies pour le Proche-Orient, qui est pressenti pour devenir le nouvel envoyé spécial de l’ONU pour la Libye. Depuis la démission de Ghassan Salamé, le 2 mars dernier pour raison de santé, il était difficile de trouver un consensus diplomatique pour lui désigner un remplaçant. Les discussions semblent enfin se débloquer.

 Ce sont finalement les Américains qui ont eu gain de cause dans cette difficile succession à Ghassan Salamé. Car « l’Afrique ne bloque plus la nomination » de Nickolay Mladenov selon l’AFP qui cite un diplomate sous couvert d’anonymat.

Les États africains souhaitaient en effet la nomination d’un Africain ou Africaine pour une médiation sur le continent. Mais les États-Unis se sont montrés intransigeants dès le départ. Washington a ainsi refusé les deux candidats proposés par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres : l’Algérien Ramtane Lamamra et la Ghanéenne Hanna Serwaa Tetteh.

Une contrepartie pour l’Afrique

Les États-Unis ont également exigé de scinder le poste en deux. Avec d’un côté un émissaire chargé de la médiation diplomatique et de l’autre un coordinateur, chef de la mission de l’ONU sur place, la Manul, qui ne regroupe qu’environ 200 personnes. En échange de la nomination de Nickolay Mladenov, ce poste de coordinateur pourrait revenir à un Africain. D’autres personnalités africaines devraient dans le même temps se voir attribuer des fonctions sur le continent.

 La nouvelle mission politique de l’ONU au Soudan, créée en juin, est par exemple en attente d’un chef. D’autres missions de paix de l’ONU, comme au Mali, devraient aussi changer de titulaires qui arrivent en fin de mandat.
 
    Souce: rfi