La Suisse ouvre une enquête pénale contre Glencore pour corruption en RDC

REUTERS/Arnd Wiegmann/Files Glencore, le géant minier anglo-suisse.

C’est l’entreprise anglo-suisse de négoce, courtage et d’extraction de matières qui a rendu publique l’information vendredi dernier, après la fermeture de la bourse. Spécialisée dans le négoce des matières premières, le groupe dit sa volonté de coopérer à l’enquête.

 « C’est une victoire d’étape » pour l’ONG suisse Public Eye. Elle avait déposé en décembre 2017 une dénonciation pénale auprès du ministère public suisse concernant les activités de Glencore au Congo-Kinshasa.

« On a demandé au procureur suisse de s’intéresser davantage à ce qui s’était passé au Congo. Donc cela a mis un petit moment avant d’être confirmé. Maintenant, c’est une procédure contre Glencore. Glencore devra rendre des comptes pour ses activités en RDC », se réjouit Adria Budry Carbo, enquêteur au sein de Public Eye.

445 millions de dollars

Mais pour rendre des comptes, il faudra d’abord que Glencore soit condamné, dans cette procédure pour corruption de certaines personnalités publiques du Congo-Kinshasa. Les soupçons portent sur l’attribution de parts dans des mines de cuivre et de cobalt. Des tours de passe-passe qui auraient été arrangé par l’Israélien Dan Getler, un négociant en diamant, proche de Joseph Kabila, le président congolais de l’époque.

 Le montant de la corruption entre la multinationale et des personnalités congolaises serait de 445 millions de dollars. Avant de lancer cette procédure qui vise cette fois nommément Glencore, la justice suisse avait ouvert une première enquête l’année dernière, mais c’était une enquête contre X.

 

    Source: rfi