Kenya: verdict attendu dans le procès des complices présumés de l’attaque du Westgate en 2013

REUTERS/Goran Tomasevic Entrée du centre commercial Westgate, lors de l'attaque de septembre 2013, à Nairobi, au Kenya.

Sept ans après l’attaque du centre commercial Westgate de Nairobi, le jugement dans le seul et unique procès depuis l’attentat est attendu ce mardi. Les trois prévenus sont accusés d’avoir aidé les terroristes à préparer cette attaque dans laquelle 68 personnes sont mortes et plus de 200 autres ont été blessées.

 Les trois suspects jugés sont accusés de complicité avec les terroristes morts durant l’attaque. Ce mardi, cela doit être normalement l’épilogue du seul et unique procès lié à l’attentat de Westgate. Après une instruction étalée sur cinq ans, près de 150 témoins entendus par la police, on va enfin connaître le verdict concernant ces trois hommes.

Douze charges pèsent contre ces ressortissants somaliens, notamment celle de « commission d’un acte terroriste ». Concrètement, ils sont soupçonnés d’avoir appuyé notamment la logistique des terroristes ayant mené cette attaque marathon qui avait duré quatre jours. Un assaut qui avait choqué le pays, avec des assaillants tirant à l’arme automatique et envoyant des grenades sur la foule de ce centre commercial moderne.

Aucun des accusés n’était sur place durant l’opération. Mais en examinant les cartes SIM, les téléphones, les relevés de communication, bancaires, ou encore les images des caméras de surveillance, l’enquête a révélé qu’ils avaient été en contact très régulier avec les islamistes durant la préparation des attentats.

 Certains auraient hébergé les terroristes, les auraient aidés à trouver un logement dans le quartier d’Eastleigh, à Nairobi, où vit une forte communauté somalienne. L’un d’eux aurait aussi aidé les assaillants à acheter le véhicule utilisé lors de l’attentat.

Un quatrième suspect n’est plus là. Adan Mohamed Dheq Ibrahim avait été acquitté en janvier 2019, par manque de preuves. Les trois autres, eux, ne cessent de clamer leur innocence depuis leur première comparution devant les juges, en novembre 2013.

    Source : rfi