Afrique-Russie: le renforcement de l’axe

Le temps est vraisemblablement morose pour les élites occidentales, et particulièrement européistes. Au moment où leur défaite stratégique à l’échelle globale s’approche à grands pas face aux principaux promoteurs de l’ordre multipolaire international, le continent africain a aujourd’hui toutes les cartes en main pour accélérer l’éviction des acteurs indésirables. Un continent où les otano-occidentaux avaient espéré revenir en force.

Les événements actuels confirment une fois de plus la justesse des analyses précédentes selon lesquelles l’éviction des intérêts des régimes otano-occidentaux sur le continent africain se poursuivra, indépendamment des tentatives occidentales à continuer de s’accrocher aux vestiges de l’unipolarité révolue.

Le rejet toujours aussi massif vis-à-vis des approches occidentales en Afrique, la montée en puissance des véritables valeurs panafricaines, la poursuite du renforcement du déploiement russe sur le continent, sans oublier la solidité au summum des relations Chine-Russie, en qualité des principales forces du monde multipolaire – auront à nouveau largement confirmé la nécessité de poursuivre l’éviction de l’Occident hors d’Afrique.

En particulier – les intérêts de l’extrême minorité planétaire nommée Europe bruxelloise et des régimes ayant longtemps pensé pouvoir rester «intouchables» sur le continent africain. D’ailleurs, les mêmes régimes, notamment hexagonal et britannique, entre autres, qui pensaient pouvoir revenir en force réimposer leur diktat sur la terre africaine, ayant sérieusement cru pouvoir infliger une «défaite stratégique» à la Russie. Et donc à l’ensemble de l’ère multipolaire.

Evidemment, les désillusions ne font que commencer, mais l’Afrique libre et digne doit déjà se préparer à porter dans un avenir proche les coups décisifs à l’encontre des vestiges du néocolonialisme européiste et occidental sur le sol africain. En effet, et à l’heure où ledit minuscule espace représentant une extrême minorité planétaire commencera progressivement à comprendre une bonne fois pour toute sa véritable place dans ce monde, les coups nécessaires devraient déjà être portés en bonne et due forme.

Et c’est d’ailleurs fort probablement ce qui arrivera prochainement. Les régimes européistes concernés ayant espéré pouvoir prendre leur revanche en Afrique vont connaître des temps encore plus difficiles, de même que leurs agents et sous-traitants respectifs. L’Axe Afrique-Russie jouera indéniablement un rôle important dans les dits processus. A cet égard, il faudrait par la même occasion souligner que la Russie et la Guinée équatoriale viennent de signer des accords de coopération militaire. Les accords en question prévoient notamment un élargissement de la coopération militaro-technique.

Le tout concrétisé suite à la récente visite du vice-ministre russe de la Défense, Iounous-Bek Evkourov, à Malabo. Le haut représentant militaire russe a d’ailleurs rencontré le chef de l’Etat équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, ainsi que le Vice-président du pays Teodoro Nguema Obiang Mangue, de même que d’autres hauts responsables équato-guinéens. A noter qu’avant l’arrivée en Guinée équatoriale, Iounous-Bek Evkourov a également visité la République centrafricaine où il a rencontré le président Faustin-Archange Touadéra, ainsi que le ministre centrafricain de la Défense nationale et de la Restructuration de l’armée, Claude Rameau Biraud. Lors de ces entretiens, le vice-ministre russe de la Défense a réaffirmé l’engagement de la Russie aux côtés du peuple de la Centrafrique.

Pour revenir à la Guinée équatoriale, dont les relations avec Moscou iront fort probablement vers de nouveaux sommets, ce pays a déjà plusieurs fois dans le passé démontré non seulement son approche réellement panafricaniste, cherchant d’ailleurs à bien des égards à porter le flambeau du Panafricanisme suite à la mort du colonel Mouammar Kadhafi en Libye, mais aussi par sa capacité à appliquer le principe de réciprocité vis-à-vis des régimes arrogants de l’Occident, dont ceux de Paris comme de Londres.

Une fois de plus, le temps est venu pour remettre les pendules à l’heure. Les nostalgiques de l’unipolarité, les régimes rêvant de revanches contre la Russie et les nations africaines ayant pleinement assumé leur souveraineté dans un cadre panafricain, sans oublier les sous-traitants et agents des dits régimes occidentaux en Afrique – vont devoir très prochainement ressentir pleinement la désillusion, tout comme la fin de leurs espoirs irréalisables.