Mali : 25 civils tués dans une attaque terroriste à Kobé (nord)

Map du Mali

Au moins 25 civils dont des étrangers ont été tués, vendredi, et 13 autres blessés dans une embuscade tendue contre une mission d’escorte de véhicules civils entre Gao et Ansongo à Kobé situé à une trentaine de kilomètres de la ville Gao (nord), a annoncé samedi soir, l’état-major général des armées du Mali.

Pas moins de 19 corps de terroristes ont été abandonnés et 4 autres blessés précise l’état-major général général dans un communiqué consulté par Anadolu.

« L’état-major général des Armées informe l’opinion que le vendredi 07 février 2025, dans l’après-midi, une mission d’escorte de véhicules civils est tombée dans une embuscade tendue par un groupe de plusieurs terroristes entre Gao et Ansongo à hauteur de Kobé à une trentaine de kilomètres de Gao », lit-on dans le communiqué.

Selon le communiqué « pendant les combats, les terroristes repoussés dans leur repli ont délibérément ciblé des passagers civils dans la panique » soulignant que « malgré la prompte réaction des FAMa (Forces armées Maliennes) à ces tirs, trois véhicules ont été atteints causant la mort de 25 civils et la blessure de 13 autres majoritairement des jeunes orpailleurs étrangers en partance pour la mine d’or de N’tahaka dans la région de Gao ».
La même source affirme que « les opérations de ratissage en cours ont retrouvé 19 corps de terroristes abandonnés et 04 autres blessés ainsi que plusieurs armes et matériels de guerre récupérés ».

Des sources hospitalières contactées par Anadolu ont communiqué un bilan provisoire de 25 civils tués au cours des combats, dont la majorité sont des orpailleurs nigériens, et 13 autres personnes, dont 4 cas graves, ont été blessées.

« Nous avons enregistré aux Urgences, 13 blessés, dont 4 cas dans un état critique. Concernant le nombre de morts, nous en avons dénombré 25, dont 3 issus du mouvement armé d’autodéfense Ganda-Izo », a expliqué à Anadolu une source hospitalière qui a préféré garder l’anonymat en ajoutant que « les morts des forces armées ont été directement acheminés au camp, dont le nombre reste indéterminé ».

« Ce bilan pourrait être revu à la hausse, car sur les lieux, il existe encore des morts qui n’ont pas encore été transportés », précise la même source hospitalière.

Des dégâts matériels importants ont été enregistrés. Au moins trois (3) minibus, deux (2) camions gros porteurs, un camion de dix tonnes ont été réduits en cendre par les hommes armés, rapportent des sources locales.

Les embuscades et les attaques aux engins explosifs improvisés sont récurrents, notamment dans le nord et le centre du Mali.

Le Mali avait basculé dans l’insécurité depuis 2012 et, malgré le déploiement de forces régionales et internationales, la situation ne s’est pas stabilisée.