L’essai du vaccin contre Ebola en Ouganda a été lancé lundi 3 février, moins d’une semaine après que les autorités ont déclaré l’épidémie, a fait savoir le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
‘’Cet essai de vaccin a été lancé en un temps record (…), tout en assurant le respect total des exigences réglementaires et éthiques nationales et internationales’’, a écrit le chef de l’OMS sur le réseau social X.
Cet essai cible ‘’les contacts de personnes atteintes de la maladie et les contacts de ces contacts’’, a-t-il ajouté.
Le patron de l’OMS a expliqué qu’il s’agissait ‘’du premier essai visant à évaluer l’efficacité clinique d’un vaccin contre la maladie à virus Ebola-Soudan (l’une des six souches du virus, ndlr)’’. Selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, ‘’Cet essai démontre l’importance d’investir dans la recherche et le développement de vaccins et de traitements, dans la préparation à la réponse aux épidémies et dans les partenariats’’.
Le 30 janvier dernier, les autorités ougandaises ont déclaré une épidémie d’Ebola, fièvre hémorragique virale souvent mortelle, dans la capitale, Kampala, où le virus a fauché la vie d’un infirmier de 32 ans qui travaillait à l’hôpital national Mulago de la ville, a souligné la secrétaire permanente du ministère ougandais de la Santé, Diana Atwine, citée par Le Monde.
L’infirmier ‘’a initialement développé des symptômes de type fébrile’’ et ‘’a souffert d’une défaillance de plusieurs organes’’ avant de succomber à la maladie mercredi, a-t-elle expliqué.
L’OMS a dépêché des experts et du personnel de santé publique de haut niveau en Ouganda et annoncé qu’elle débloquait un million de dollars pour ‘’soutenir le gouvernement dans une réponse globale pour contrôler l’épidémie’’, a déclaré lundi Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Pour le moment, il n’existe aucun vaccin contre le virus Ebola-Soudan.
La transmission du virus Ebola entre humains se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, des vomissements, des saignements et des diarrhées.
Les personnes infectées deviennent contagieuses après l’apparition des symptômes, qui nécessite une période d’incubation allant de 2 à 21 jours.
Toutes souches confondues, Ebola a fait plus de 15 000 morts en Afrique depuis 1976.
La plus violente épidémie d’Ebola de l’histoire a frappé l’Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016. Elle a tué plus de 11 300 personnes sur près de 29 000 cas enregistrés, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.
Selon l’OMS, la République démocratique du Congo a enduré plus d’une douzaine de flambées épidémiques depuis 1976, faisant plus de 3 000 morts.