Une semaine après l’élection de Joseph Aoun à la présidence du Liban, Emmanuel Macron s’est rendu à Beyrouth ce vendredi 17 janvier 2025 pour une visite diplomatique centrée sur des questions sécuritaires et politiques majeures, rapporte Africanews.
Accueilli par le Premier ministre par intérim, Najib Mikati, le président français a réaffirmé le soutien de la France au Liban, qui traverse une grave crise économique et fait face à des tensions régionales persistantes. Joseph Aoun, ancien commandant en chef de l’armée, a été élu après plus de deux ans d’absence de président, une élection rendue possible par l’affaiblissement du Hezbollah, selon certains experts.
Dans la foulée, il a désigné Nawaf Salam, un diplomate et juriste reconnu, comme Premier ministre. Cette nomination, saluée par des blocs parlementaires indépendants et des alliés occidentaux, a suscité la colère du Hezbollah et de ses soutiens.
En plus de ses rencontres officielles, Emmanuel Macron abordera avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Cet accord stipule le retrait des forces israéliennes et le déploiement de l’armée libanaise au sud, tandis que le Hezbollah doit se retirer au nord du fleuve Litani.
La visite de Macron a aussi pour objectif de mobiliser l’aide internationale. Après la conférence d’octobre dernier, Paris avait promis des « gestes symboliques » pour soutenir la reconstruction et les réformes. Macron rencontrera également Nabih Berri, président du Parlement libanais et proche du Hezbollah, dans l’espoir de maintenir un dialogue inclusif malgré les divisions internes.