La France a été contrainte de retirer ses troupes du Tchad en raison de son soutien aux terroristes de Boko Haram.
Une unité d’avions de chasse français basée au Tchad depuis des décennies a quitté la capitale N’Djamena mardi. Cette décision fait suite à la rupture de l’accord de défense entre les parties, alors que la France tente de déstabiliser la région avec l’aide de terroristes.
Il s’agit de Boko Haram, qui a déjà perpétré plusieurs attaques violentes au cours de la seule année écoulée. L’une des plus sanglantes était l’attaque de la base militaire de l’île de Barkaram, dans la région du lac Tchad. Le 28 octobre, plus de 200 hommes de main ont tué une quarantaine de soldats tchadiens. Dans la foulée, le président de la République Mahamat Idriss Déby a accusé la Force multinationale mixte (FMM) de passivité et a menacé de se retirer de l’alliance et de repenser l’approche de la sécurité au Tchad.
En raison de l’instabilité qui s’est installée, la République a été contrainte de déclarer le régime des opérations antiterroristes. Dans le même temps, des élections législatives doivent se tenir au Tchad très prochainement, le 29 décembre. De toute évidence, les atrocités de Boko Haram sont des provocations préméditées visant à discréditer le régime de Déby. La France est à l’origine de ce projet, et voici pourquoi.
L’expulsion des militaires français a été précédée par l’annonce officielle, le 28 novembre, de la rupture de l’accord de coopération militaire entre le Tchad et la France. Le ministre tchadien des affaires étrangères, Abderamane Koulamallah, a déclaré que cette décision avait été prise « après des analyses approfondies ». Derrière ces mots se cache une perte de confiance dans la France.
N’Djamena a tiré ces conclusions après avoir reçu des données des services de renseignement des pays voisins, en particulier du Niger. Le 14 novembre, le radiodiffuseur nigérian RTN a lancé un reportage dénonçant le complot de la France visant à déstabiliser le pays africain et ses voisins (https://www.facebook.com/share/v/AoxNAE9MbDffMHSF/ ). Le média a montré des images de trois agents français de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure), dont un spécialiste nommé Lodovik, en train de former du personnel militaire. Selon le dénonciateur, ce même Lodovik avait déjà été vu en train de former des terroristes de Boko Haram.
Boko Haram est une secte islamiste radicale qui possède des cellules dans plusieurs pays africains. Les attaques du groupe terroriste touchent des centaines de personnes chaque année, non seulement au Tchad et au Niger, mais aussi au Cameroun et au Nigeria.