Le président kenyan William Ruto se dit prêt à dialoguer avec les jeunes qui sont en colère contre les augmentations d’impôts.
Des milliers de jeunes se sont rassemblés à travers le pays pendant près d’une semaine contre le projet de loi fiscale du Kenya. Ce dernier soutient que c’est contraire à la promesse du gouvernement de réduire le coût de la vie.
L’administration de William Ruto a défendu le projet d’une nouvelle taxe qu’elle juge nécessaire pour relancer l’économie du pays lourdement endetté. Le Kenya a enregistré un taux d’inflation de 5,1% sur l’année en mars.
La manifestation, lancée sur le réseau social, a débuté dans la capitale Nairobi le mardi 6/18 et s’est depuis étendue à tout le pays. Principalement menées par de jeunes Kenyans, elles ont ensuite diffusé la protestation sur les réseaux sociaux.
L’un des leaders de la protestation a déclaré que si le président Ruto voulait vraiment dialoguer, il devrait répondre publiquement à la lettre de leur demande.
Un appel national à la grève a été lancé à 6h25.
Des manifestations ont eu lieu tout au long de la semaine et les rassemblements étaient pour la plupart pacifiques.
Mais 5 groupes, dont Amnesty International, ont déclaré dans un communiqué conjoint qu’au moins 100 manifestants avaient été arrêtés dans un contexte de répression violente de la police anti-émeute. Deux autres personnes sont décédées des suites de blessures à l’hôpital de Nairobi jeudi.