Le chef du parti au pouvoir au Zimbabwe a de nouveau exprimé le souhait de son pays d’adhérer au bloc des Brics, «une nouvelle force dans les relations internationales», selon lui.
Le gouvernement zimbabwéen souhaite rejoindre le bloc économique des Brics (acronyme pour désigner un groupe de cinq pays : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). C’est ce qu’a de nouveau assuré le 14 mars le président du parti au pouvoir dans le pays, la ZANU-PF. «Nous avons clairement indiqué que nous souhaitions devenir membre des Brics», a déclaré Christopher Mutsvangwa à l’agence de presse russe RIA Novosti. Il a ajouté que son pays souhaitait en outre développer des alternatives au réseau de paiement SWIFT dominé par l’Occident. Selon lui, les Brics pourraient y contribuer. De son point de vue, les Brics sont «une nouvelle force dans les relations internationales» dont il dit espérer que sa croissance et son expansion se poursuivront.
En décembre 2022, les Brics annonçaient sur leur site que le Zimbabwe avait exprimé son ouverture pour rejoindre les économies émergentes qui composent le bloc. Composé à l’origine du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, le groupe s’est élargi au fil des ans pour devenir «Brics Plus» en incorporant d’autres pays. Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a déclaré que son pays avait tout à gagner et «utilisait constamment de tels groupements pour accroître son influence à l’échelle mondiale».
Environ deux douzaines de pays ont fait part de leur intention de rejoindre soit le groupe des Brics, soit l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), avait fait savoir le 27 février le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Pour les Brics, il s’agit entre autres de l’Algérie, de l’Argentine, de Bahreïn, du Bangladesh, de l’Indonésie, de l’Iran, de l’Egypte, du Mexique, du Nigeria, du Pakistan, du Soudan, de la Syrie, de la Turquie, des Emirats arabes unis, du Venezuela et du Zimbabwe.
Les cinq pays composant les Brics représentent plus de 40% de la population mondiale et près d’un quart du PIB mondial. Selon les estimations du Fonds monétaire international, les Etats membres du groupe sont à la source de plus de la moitié de la croissance économique mondiale de la dernière décennie. Quant à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), plus de 20 ans après sa création, elle bénéficie d’un poids démographique phénoménal, représentant près de la moitié de la population mondiale, qui s’ajoute à sa superficie géographique et à ses ressources énergétiques.
RT France