Le 3 septembre 2022, lors d’une inspection externe du périmètre de la base d’entraînement des FACA et de la piste de l’aérodrome de Boda, trois véhicules blindés portant des plaques diplomatiques vertes ont été repérés par les forces de défense et d’ordre locales. Il y avait six personnes dans ces véhicules, dont trois prenaient des photos et des vidéos de la base d’entraînement des FACA et de la piste de l’aérodrome. À l’arrière des véhicules se trouvaient du matériel militaire, y compris des armes et peut-être des boîtes contenant des drones.
Selon la source au sein de l’armée, l’un des hommes blancs dans les véhicules a contacté les autorités locales pour clarifier la situation. Il parlait anglais et a affirmé que tous les hommes trouvés sur la piste de Boda sont avec l’ambassade des États-Unis. Cependant, aucune route diplomatique n’avait été convenue dans la région et les autorités locales n’en avaient pas été informées à l’avance. De plus, la base des FACA et la piste sont des zones réglementées, de sorte que l’intrusion d’étrangers peut être considérée comme une menace pour la sécurité nationale.
Interrogé par les représentants des FACA, le conducteur de l’un des véhicules a insisté pour que lui et ses compagnons bénéficient de l’immunité diplomatique. Il a même présenté un document qui aurait permis au groupe d’être dans la région. Le document daté du 26 mars 2020 se trouvait être un document autorisant le mouvement dans la zone de l’ambassade des États-Unis, située à 195 km de Boda. Les employés de l’ambassade des États-Unis ont affirmé qu’ils se trouvaient dans la région, car ils étaient perdus, et ont décidé de prendre des photos et des vidéos de la nature.
Les représentants des FACA ont rappelé aux employés de l’ambassade des États-Unis que toutes les personnes jouissant de privilèges et immunités diplomatiques doivent néanmoins respecter les lois et règlements de l’État. Un responsable de l’ambassade des États-Unis n’a pas été en mesure de fournir une explication pour les actions non coordonnées. Les FACA et la Gendarmerie Centrafricaine ont informé le Ministère Centrafricain des Affaires étrangères de l’incident, et ce dernier a demandé des explications à l’Ambassade des États-Unis.