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Le gouvernement français a été vivement attaqué par le Premier ministre malien par intérim, Abdoulaye Maïga, à la tribune de l’Onu. Celui-ci a reproché aux autorités françaises de trahir leurs propres valeurs humanistes.
Séquence choc à l’Assemblée générale de l’Onu, où le Premier ministre malien par intérim a taclé, à plusieurs reprises, les autorités françaises. Abdoulaye Maïga a en effet fustigé la fin précipitée de l’opération Barkhane, estimant que la France avait “poignardé” le Mali dans le dos.
Il a également reproché à Paris d’avoir “commandité” les sanctions prises par la CEDEAO contre le Mali. Le haut responsable a plus généralement accusé la France d’avoir abandonné ses valeurs humanistes, héritées des Lumières.
“Les autorités françaises – profondément anti-françaises – pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme”, a ainsi déclaré Abdoulaye Maïga à la tribune de l’Onu.
Une position très offensive, puisque le responsable a martelé ces propos trois fois d’affilée, entrecoupés par quelques applaudissements.
Le Mali et la France sont à couteaux tirés depuis plusieurs mois sur le terrain diplomatique. L’ambassadeur français a été expulsé du Mali en janvier dernier, après avoir remis en cause les autorités de Transition.
Le Mali reproche également à la France de soutenir le terrorisme sur son sol. Bamako a d’ailleurs récemment saisi l’Onu à ce sujet.
Des tensions qui se sont encore traduites par l’arrestation de deux militaires de l’ambassade de France, mi-septembre. Un temps soupçonnés d’espionnage, ils avaient finalement été libérés.
La France a définitivement quitté le Mali mi-août, alors qu’elle y officiait militairement depuis presque dix ans.
SPUTNIK afrique