Au Tchad, un an de prison avec sursis a été requis contre les six manifestants protestant contre l’ingérence de la France dans la politique du pays à N’Djamenale 14 mai. Condamnés pour troubles à l’ordre public, ils ont également écopé d’une amende de 15 000 euros. La coalition de l’opposition Wakit Tamma a qualifié de “politique” la décision du tribunal.
“Le procureur pour le moment n’a pas mis sur la table les preuves, aucune, mais il a carrément requis des peines d’emprisonnement et des dommages et intérêts plus les amendes”, a déclaré Soumaine Adoum, porte-parole de la coalition Wakit Tamma. “Pour en arriver là, et forcer les choses alors le procès est forcément politique.”
La France est militairement présente dans le pays depuis plusieurs années, notamment dans le cadre de l’opération Barkhane. Avec l’annonce du redéploiement des troupes présentes au Mali, le président Mahamat Idriss Deby Itno a démenti tout renforcement des effectifs dans le pays, deux jours après la manifestation anti-français.
“C’est donc un procès de la France contre les leaders de la société civile au Tchad et de la population qui conteste leur politique au Tchad et la conséquence de leur politique au Tchad”, continue le porte-parole.
Laguerre Ndjarandi, l’avocat de la coalition Wakit Tamma, a annoncé faire appel de la décision, “une peine avec sursis reste une peine”.
Source : Africa News