L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a débloqué 8,3 millions de dollars américain de son fonds de réserve pour les urgences pour venir en aide à 10,6 millions de personnes qui ont besoin de services de santé d’urgence dans la région du Sahel, a annoncé vendredi, l’organisation dans un communiqué.
Les organismes d’aide humanitaire et les gouvernements estiment que 33,2 millions de personnes sont confrontées aux effets dévastateurs des conflits armés, de l’insécurité, de l’insécurité alimentaire et des déplacements de populations dans le Sahel, selon le communiqué.
Les fonds permettront de fournir des services de santé essentiels à la fois aux populations vivant dans des camps et sites de déplacés ainsi qu’aux personnes touchées par des épidémies dans six pays de la Région.
Au Burkina Faso, près de 500 000 personnes ont été déplacées par les conflits armés en 2021. Au Mali, 25 % des services de santé connaissent toujours des perturbations liées aux répercussions néfastes de la COVID-19. Le Cameroun est aux prises avec une épidémie de choléra, tandis que le Tchad est confronté à une épidémie de fièvre jaune, a précisé l’OMS.
“L’OMS s’emploiera à améliorer le traitement de la malnutrition au Burkina Faso, à renforcer le diagnostic du choléra au Cameroun, à fournir des services essentiels à 100 000 personnes au Tchad, à déployer des psychologues dans les 10 régions du Mali, à équiper et à former quatre équipes de riposte aux épidémies au Niger, et à rétablir les services dans deux hôpitaux au nord-est du Nigéria, qui accueillent quelque 300 000 personnes”, souligne le communiqué.
Selon la même source, les conflits armés et les conséquences de plus en plus graves du changement climatique font subir de terribles souffrances à des millions d’enfants, de femmes, de familles et même à des communautés entières dans la région du Sahel.
“Nous sommes déterminés à fournir une importante assistance sanitaire aux populations touchées et à œuvrer pour atténuer les profondes privations qu’elles subissent”, a indiqué le Dr Abdou Salam Gueye, Directeur pour les urgences sanitaires au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
Il a ajouté que les indicateurs de santé dans le Sahel sont parmi les plus faibles au monde.
En effet, a-t-il précisé, cette région affiche un taux de mortalité maternelle parmi les plus élevés au monde, avec 856 décès pour 100 000 naissances vivantes.
Malgré les besoins pressants et l’urgence de venir en aide à des millions de personnes dans le besoin au Burkina Faso, au nord du Cameroun, au Tchad, au nord-est du Nigéria, au Mali et au Niger, seule la moitié des 3,7 milliards de dollar américain requis pour fournir une assistance d’importance vitale dans la Région a été mise à disposition en 2021, selon l’OMS.
Source : Anadolu Agency