L’Assemblée nationale a adopté mardi 22 mars le calendrier des matières retenues pour la session parlementaire du mois de mars. Cette session ordinaire ouverte le 15 mars sera marquée particulièrement par les débats sur les questions électorales. Le pays prépare les élections générales prévues en 2023. Il y a aussi des propositions sur la lutte contre l’insécurité qui mine la partie orientale de la RDC.
Les députés ont décidé d’aligner le projet de loi sur la programmation militaire. L’ambition est de sortir de la logique d’un budget annuel et d’aller vers une programmation pluriannuelle tenant compte des objectifs à moyen et long terme.
Certains élus demandent même la fin de l’état de siège instauré depuis mai 2021 en Ituri et au Nord-Kivu. Par exemple. Le député Delly Sessanga estime que c’est une mesure inadaptée. Il propose ce qu’il appelle une vraie réforme de l’Armée assortie des moyens conséquents.
Loi anti-terrorisme et service militaire d’un an
Le pays veut également se doter d’une loi contre le terrorisme. L’objectif affiché est d’avoir un instrument juridique spécifique à la lutte contre ce fléau qui gangrène les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri où sévit le groupe ADF. Ce mouvement a fait allégeance au groupe État islamique et se déploie depuis la région de Beni pour opérer notamment en Ouganda et dans d’autres pays de l’Est africain. À cet effet, la RDC et les États-Unis ont même signé un partenariat dit privilégié et Kinshasa a officiellement rejoint la Coalition internationale contre Daech.
Toujours dans ce même cadre, un projet de loi portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive est par ailleurs inscrit pour cette session. La session sera aussi marquée par les discussions sur la lutte contre les groupes armés locaux.
Pour soutenir l’action de l’État, une proposition de loi portant instauration d’un service militaire obligatoire d’un an est également dans le calendrier parlementaire.
Source: Rfi