Quatre soldats tués et sept otages, tel est le bilan de l’armée sénégalaise après un affrontement le 24 janvier dernier à Casamance, frange frontalière avec la Gambie. Ces soldats morts sur le champ de bataille faisaient partie du contingent de la mission ouest-africaine en Gambie (ECOMIG). Affrontement survenu dans le cadre d’une action de sécurisation et de lutte contre les trafics illicites notamment l’exploitation criminelle du bois, a précisé l’armée.
Selon certaines indiscrétions, les gouvernements gambien et sénégalais ont envoyé des émissaires pour la libération inconditionnelle des otages aux rebelles du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance en abrégé MFDC. Salif SADIO, chef des rebelles, a posé des conditions pour une éventuelle libération. Il a enjoint le gouvernement gambien d’expulser les soldats sénégalais intervenant dans le cadre de l’ECOMIG, qui font obstacle à leur positionnement.
SENEGAL, QUELLE SOLUTION A CASAMANCE APRES QUARANTE ANS DE CONFLITS ?
Pendant des décennies, cette zone est déserte, les habitants ont plié bagages en raison de l’insécurité qui y régnait. Les lieux, occupés par ceux que l’armée qualifie de « porteurs d’armes ».
Notons qu’en 2021, le MFDC comprenait plusieurs sous- groupes : Au nord de la Casamance, le groupe de Salif SADIO et d’autres branches incarnées par César BADIATE, Ibrahima KOMPASSE DIATA.
Pour mémoire, la Casamance est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique. Apres avoir ravagé l’économie et anéanti de nombreuses familles, le conflit persiste à baisse intensité.
Selon certaines sources dignes de foi, le Sénégal et certains pays limitrophes comme la Gambie convergent leurs forces pour une normalisation de la situation et réinstaller les déplacés.